jeudi 1 novembre 2012

Pérou, des nouvelles

Non on n'est pas mort, on avait pas de problèmes d'internet non plus, j'ai juste fait une intoxication alimentaire il y a 2 jours, du coup j'étais trop crevé pour prendre le temps d'écrire quoi que ce soit. Surtout qu'il y a plein de choses à raconter sur ce pays pourri qu'est le Pérou...
Maintenant ça va à peu près bien, juste un peu crevé de vadrouiller partout avec le ventre quasi vide. Mais en y regardant bien, je suis vraiment tombé malade au meilleur moment : plus de nuits à passer dans le bus, des toilettes dans la chambre pour toutes les nuits restantes, déjà un peu acclimatés à l'altitude... Bref, on est des petits chanceux :)
Je pense que je rattraperai les jours manquants petit à petit à notre retour.

mardi 30 octobre 2012

Pérou, J7, Arequipa

Hé ben... Après le bus jusqu'à Arica (Chili, arrivée 5h30), le taxi pour passer la frontière jusqu'à Tacna (arrivée à 5h30 puisque apparemment on fait -2h par rapport au Chili) et encore le bus pendant 7h, nous voilà arrivés plus saufs que sains à Arequipa. Dire qu'on remet ça ce soir avec 12h de bus pour Cuzco, j'ai hâte.

Bon premières impressions sur le Pérou : déjà, on sent que c'est beaucoup moins riche que le Chili. Le paysage c'est du désert pour le moment, mais au niveau des villes que l'on croise, on voit bien les habitations pas finies, les "trottoirs" défoncés, les échoppes complètement à l'arrache...

Au niveau des gens, ça contraste assez bien aussi. Au Chili, les gens sont sympas mais te sollicitent rarement dans un but mercantile. Et globalement ils font attention à ne pas déranger autrui. Bon y'a toujours l'abruti dans le bus avec pour sonnerie sms un dirac à 2 000 dB (ceci dit c'est pas trop dérangeant vu que tu l'entends qu'une fois... Après t'es sourd) ou le vieux qui joue sur son téléphone à buter des terroristes au AK47 avec ses écouteurs vissés sur les oreilles, mais qui à apparemment oublié de les brancher. Mais globalement quand il est un peu tard, on te laisse dormir.
Alors que le bus du Pérou, c'est un peu en mode gitan. Déjà y'a des chiottes mais tu peux pas les utiliser parce que c'est un bus premier prix. Il s'arrête tous les 100m pour faire monter/descendre la grand-mère du cousin du chauffeur. Et puis après, le défilé... T'as une famille de 10 personnes, ils font leur déménagement avec le bus. Les mecs ils te montent 25 bagages dans des gros sacs plastiques avec des tendeurs à l'intérieur du bus (et pas en soute...) et ils foutent ça un peu partout sur les sièges. Après à tous les arrêts, t'as 3-4 personnes qui montent dans le bus avec de la bouffe et des boissons et gueulent pour te vendre des trucs. Cool quand tu veux dormir...
Ah oui sans oublier la torture... Pour le moment, le péruvien a encore le bénéfice du doute, peut-être que, comme la Maizena, il a du goût. Et là, il lance "Taxi" sur les écrans du bus. Bon admettons, mais dès que ce premier opus est fini, tu enchaînes le second ! Lorsqu'il lance Taxi 4, tu commences à devenir tout bleu en espérant qu'on arrivera avant d'avoir droit au 5. C'est alors qu'un mec monte dans le bus et fait couper la vidéo. Merci, merci monsieur. Mais qui est cet inconnu qui vient de te sauver la vie ? Grosse désillusion... Le type commence à haranguer les passagers à coups de "amigo". Façon dictateur charismatique de pacotille, le mec veut te vendre de la poudre qui règlera tous tes problèmes d'estomacs. Si je parlais espagnol, je me lèverai pour l'imiter.
Quand le bus s'arrête après 7h, enfin, tes souffrances sont terminées (n'oublions pas de mentionner le Mr derrière toi qui empeste le pipi...).
Bienvenido al Peru, comme ils disent si bien !

A part ça Arequipa. Un centre ville très joli, qui contraste beaucoup avec l'extérieur de la ville moins bien entretenu. Beaucoup de beaux batiments, des églises et un couvent notamment. On y a passé une bonne aprem.
Ah oui, on s'est marré quand Sophie a fait pleurer une petite péruvienne aussi :) en gros on comatait sur un banc et les deux parents se sont assis à côté de nous. Plus de place pour la gamine qui se met donc à tirer la tronche et à sangloter. Sophie la regarde et éclate de rire et là le drame, les gros hoquets et les fleuves de larmes. Bravo, la maltraitance d'enfant en pays étranger !

Sinon en fin de journée, on devait rejoindre Antoine & Constance à leur hôtel pour prendre un taxi jusqu'à la gare et on a failli les rater (j'ai même eu peur qu'on rate notre bus) car on était coincé dans une foule d'une fête religieuse. Impossible d'avancer dans un sens ou dans l'autre pendant bien 20mn. Moi qui aime les bains de foule, j'ai été servi...
Voilà donc on a bien eu notre bus top confort même si un peu flippant car le conducteur était taré et qu'on penchait un peu dans les virages et on a sauvé une israélienne (qui a fait le trajet avec nous depuis Arica) de le rater en se trompant de terminal. Trop sympas :)

dimanche 28 octobre 2012

Chili, J6, San Pedro de Atacama

Ce matin, réveil à 4h comme prévu. Dur. Et il fait froid. On attend l'arrivée du bus (4h30...) et c'est parti. 1h40 de trajet jusqu'en haut des geysers du Tatio donc dodo. Là-haut, il va faire hyper froid parait-il, entre -5 et -15. J'ai donc enfilé tous mes pulls, au nombre de 4, 2 t-shirts, 2 paires de chaussettes et mon bonnet tout frais. Sophie même combat.
Arrivés aux 4300m, le spectacle est magnifique. Mais c'est pas de la blague : le soleil n'est pas levé et on se les pèle.
On nous dit de pas trop bouger à cause de l'altitude mais en même temps, si tu bouges pas, ton jean se congèle. Donc tu profites, mais à moitié. Quand le guide s'éternise sur les explications, t'as envie de lui faire croire que tu comprends l'espagnol pour qu'il te refasse pas le speech en anglais.
Petit-déj pas évident car il faut sortir les mains de ses poches. Mais l'appel du ventre est le plus fort. Et puis cette fois, y'a du chocolat chaud réchaffé directement dans les geysers. Alors, comme dirait mon ami Christophe Lemaître : "Franchement, c'est cool !".

Ensuite on remonte dans le bus (enfin) et on va se baigner dans une piscine alimentée par les geysers. Rigolo mais une sacrée épreuve : déjà, pour enfiler son maillot faut se foutre à poil par -10. Ensuite, enlever ses pulls te ralentit pas mal. Enfin, l'eau n'est pas si chaude... Faut trouver les "hot spots" et parfois ils sont tellement hot que tu risques d'y laisser des bouts de peaux.
Et puis je vous parle même pas de la sortie.

Voilà pour la journée. Après l'aprem fallait refaire nos valises, préparer la suite du séjour au Pérou (on est trop à la rue à cause de moi...), etc... On a visité le musée de San Pedro dont la principale attraction (des momies de partout) a disparue pour cause d'obscures prises de conscience sur le fait que c'est pas cool d'exposer des gens (ils ont surtout peur que leurs ancêtres aient le pouvoir de faire tomber la foudre sur leur village si ils sont pas content si vous voulez un avis impartial...).

Ah oui on a rencontré plein de monde aujourd'hui, un américain qui voyage comme un fou, une hollandaise qui fait 5 semaines au Chili et un belge qui fait notre voyage en sens inverse. Ce dernier vit en Finlande, avec une Estonienne et sa fille et il voyage actuellement ici pour aller au mariage de son frère en Argentine (lui est d'ailleurs coincé à Paris à cause d'Air France semble-t-il... Mais j'y crois pas une seconde).

Bon donc là on s'apprête à prendre 4 bus différents dont 2 de nuits afin de rejoindre Cuzco, au Pérou. Pas de nouvelles pendant quelques temps donc :)

samedi 27 octobre 2012

Chili, J5, San Pedro de Atacama

Bon, nuit dans un lit mais levés à 7h quand même, expédition oblige.

On est allé dans le désert de sel de l'Atacama voir des flamants roses et manger le pti-déj qui ne m'a pas déçu pour une fois. Après petit à petit on est monté à 4100m pour voir les Lagunas Altiplanicas. Très beau à voir.
On n'a pas eu de pbms avec l'altitude, on n'arrêtait pas de boire comme le guide nous le disait (on est bien élevés). Mais on sent quand même qu'il faut pas trop faire le malin, on s'essouffle vite.
Le guide, Marco, était super sympa et donnait beaucoup d'explications. On en a eu pour notre argent (largement en fait vu le prix qu'on a payé, j'expliquerais ça plus tard).

Repas sur le pouce ce midi. Ah oui, j'ai pris un chili con carne. Je me souvenais que y'avait qu'en France qu'il était pas épicé, mais j'avais oublié que y'avait qu'en France qu'il était servi avec du riz... Du coup avec mes lèvres brûlées, j'ai un peu douillé à essayer d'avaler ce truc brulant rapidement. Puis rapide passage à la chambre pour remplir les bouteilles et poser des affaires. On utilise un système radin/débrouille pour avoir de l'eau minérale pas cher : le transfert d'eau est pas évident :)

Sophie était pas super bien ensuite pour repartir (mal à la tête) mais finalement c'est passé et on a pu profiter de notre aprem Vallée de la Luna, Vallée de la Muerte. Les points de vue sont magnifiques, ça vaut le détour...

Voilà, puis là on s'est pris des empañadas pas chères et on a croisé Antoine qui courait prendre son bud alors qu'il avait envoyé Constance pour le retenir :) On va probablement les retrouver à Cuzco, voire même dans le bus nous amenant là-bas puisqu'on et censé le prendre le même jour.
Allez dodo, demain lever à 4h...

vendredi 26 octobre 2012

Chili, J4, San Pedro dé Atacama

Après cette 2nde nuit dans le bus et la tête qui va avec, on s'est retrouvé à Calama, dont on n'a vu que la gare : on a tout de suite acheté notre billet pour San Pedro et le bus a eu 1h de retard :(

Arrivés à midi, on est passé poser nos affaires à la chambre d'hôte : super pas chère, super sympa et très propre. Encore un bon plan on dirait (Soncheck ça s'appelle).
Et, comme dirait Sheldon, fun fact : y'a une fille qui bosse à Air France (à Orly) dans la chambre juste à côté. Tu fais 14h d'avion et plus de 24h de bus et tu croises toujours des collègues :) y'en a qui seraient devenus fous pour moins que ça.

Opération bouffe ensuite, les prix ont doublé par rapport à Valparaiso, mais maintenant on te présente ça comme dans Top Chef. Tour des agences après le repas pour faire notre programme des deux prochains jours et ENFIN la douche !
En la prenant je me suis aperçu que mes chevilles avaient enflées un truc de ouf ! (oui je sais blabla bla, gnagnagna "est-ce vraiment possible ?", "ça doit valoir le détour !" tout ça tout ça) on voyait à peine mes maléoles... D'ailleurs après la première nuit dans le bus j'ai été obligé d'enlever une de mes deux paires de chaussettes sinon je rentrais plus dans mes pompes. Après la seconde je rentrais plus du tout. J'aurais du me douter de qqch.

Puis à 16h, on est parti visiter les lacs de sels avec une agence. C'est marrant de pouvoir enfin faire la planche. Bon par contre y'a un problème de densité avec mes fesses, elles coulent. Passons.

Voili voilou, retour et diner ensuite et là on va se coucher dans un vrai lit ! Incroyable. Ceci dit ça aurait été une planche à pain j'aurais pas râlé... Enfin si mais juste parce que j'ai un standing à tenir.

jeudi 25 octobre 2012

Chili, J3, La Serena

Arrivés super tôt à la Serena, on a poireauté un petit moment pour acheter notre ticket de bus du soir et attendre que la "custodia" ouvre pour y laisser nos bagages.

On s'est ensuite baladés à la recherche d'un endroit ouvert pour déjeuner (évidemment c'est un peu mort à cette heure là), on a visité leur parc/zoo où y'avait un lama et puis on a trouvé un snack où j'ai pris un sandwich à l'avocat... Quand on sait à quel point je suis sectaire sur le petit-déj sucré, on imagine le choix qu'il y avait...

On a ensuite fait un tour dans leur marché où les gens étaient à peine réveillés et on a visité leur musée archéologique. C'était rigolo y'avait des têtes réduites et des momies sans bandelettes. Et un mohai, enfin un bonhomme de l'île de Pâques quoi.

On a refait un tour au marché histoire de manger et on s'est acheté des bonnets (réversibles s'il vous plait) pour avoir des têtes de cons assorties.

Après on a fait 4 courses pour le repas du soir et on est allé se poser sur la plage où on s'est fait attaquer par des chiens errants affamés.

Puis c'était l'heure d'aller prendre le bus donc on est retourné à la gare et on a embarqué pour 15h de bus jusqu'à Calama. Plus long que le Paris-Santiago. Puis faudra qu'on enchaine sur un bus pour San Pedro. En résumé, vivement la douche !

Ah dernier truc au passage, ils ont une lubie ici c'est de copier toutes les marques de chaussures : ils ont tous les modèles de pompes adidas sauf qu'il y a une 4eme bande, ils ont pareil avec nike et un logo à l'envers etc... Et évidemment c'est vachement moins cher :)

Chili, J2, Valparaiso/Viña del Mar

Bon ben vive la 1ere nuit de merde dans le bus de nuit... Lumière allumée tout du long, arrêts fréquents. Bon en fait je parle du J3 là :)

Alors du coup hier, on a bien dormi dans un bon lit, lever 9h15. Petit déj avant de partir faire un tour dans un vrai ascensores et découvrir le Valparaiso "riche" (qui contraste beaucoup avec le Valpo populaire de la veille).
Ensuite on a fait un tour en bateau dans la baie, où on a vu des otaries un peu partout (y'a pas de plages alors elles se calent sur tout ce qui est un peu plat). C'est assez marrant de passer au milieu des gros bateaux militaires :)
Bon en fait Sophie me dit dans l'oreillette qu'on a fait l'ascensores après. Bref. Sinon y'a un clebs qui nous a suivi 1/4 d'heure on sait pas trop pourquoi.
Après avoir mangé dans un petit boui-boui trop agréable, on est parti pour Viña del Mar avec le métro en bord de mer. On a comaté 1h dans un parc puis on s'est posé sur la plage. L'eau était hyper froide, on n'a pas regretté d'avoir laissé les maillots à la chambre...
Viña del Mar c'est juste une station balnéaire pleine d'hôtels en bord de mer. Pas beaucoup de charme donc.

On a ensuite diné au Color Café, très sympa, puis on est repassé par la chambre : le mec nous a laissé prendre des douches et se brosser les dents alors qu'on dormait plus chez lui et il a refusé qu'on lui laisse un petit qqch. Très sympa.
Si jamais vous passez par Valparaiso, faites un tour à son hostal bicyclette : c'est pas cher, propre et très accueillant.

Ensuite on a pris un mini-bus pour aller à la gare routière : c'est dingue la violence du truc, le conducteur s'arrête à peine pour que tu montes/descendes (en gros tu sautes en marche), il te rend ta monnaie pendant qu'il roule, il ouvre sa porte pour que quelqu'un monte n'importe où toutes les 12 secondes. Je suis content de pas être parti sans avoir testé :)

Et du coup après c'est ce que je racontais au début, excellente nuit dans le bus. En plus pour une fois que tu veux pas arriver en avance (quand tu veux dormir et que c'est prévu 6h15) ben jackpot... Donc on est coincés à attendre la consigne jusqu'à 7h :) mais bon a a pris nos billets pour ce soir, 17h-8h jusqu'à Calama. Ça va être sport...

PS: je crois que c'est la première ffois que je mange du pain pas dégeu ailleur qu'en France !

mardi 23 octobre 2012

Chili, J1, Valparaiso

Pffoouuu, dur... Entre le peu de sommeil des jours précédents (stage à CDG avec lever à 4h, la nuit du mariage avec coucher à 5h...) et les 14h de vol avec 5h de décalage horaire, je sais plus trop où est mon slip. Bref on est décalqués quoi...

On a laissé les jeunes mariés à l'aéroport à Santiago. Ils n'ont malheureusement pas été upgradés pendant le vol (business pleine) malgré ma demande de faire inscrire "honeymoon" dans leur dossier :)
Ah oui truc improbable, on a retrouvé à la borne de dispatch de l'enregistrement à CDG la fille avec qui j'avais passé 2-3h le jeudi pendant le stage pour découvrir son boulot."Ben qu'est-ce-que tu fais là Mathieu ?" trop marrant.

Bon sinon le Chili, ben nous on a direct pris un bus pour Valparaiso. Bon plan, le mec voulait nous faire payer 7200 pesos pour partir à 11h15 mais on n'avait pas assez d'argent... Alors du coup il nous a proposé de partir avec une autre compagnie 10mn plus tard pour... 2000 pesos :) On était plutôt contents ! Surtout qu'à priori la compagnie n'était pas plus dégeu, c'était juste une promo.

Bon sinon Valparaiso c'est rigolo, des grosses collines en bords de mer, du coup se balader là dedans c'est hyper fatiguant. On a déjà trop mal aux pieds.

Notre chambre est sympa, sans prétention mais calme, propre et pas chère. Le mec est agréable même s'il parle beaucoup.

On galère parfois un peu puisque personne ne parle anglais mais Sophie retrouve des bases d'espagnol du coup.

Voilà pour le moment, demain journée dans le coin et départ pour la Serena en bus de nuit le soir. Je sais pas quand on aura du wifi à nouveau puisqu'on se fait deux nuits d'affilées dans des bus... Ça va être sport. En plus on a un peu merdé sur la compagnie qu'on a prise pour la première nuit, bref.

jeudi 24 mai 2012

Maroc 2012, morceaux choisis

 Une petit compil' des meilleures répliques de ces séjour.

Dans la catégorie Poésie :
"J'ai caché mon méfait sous des grosses pierres."
"Faut rien lâcher."
"Ce pont m'a coûté dix seaux."
"Arrête Pat', tu m'en fous partout."

Dans la catégorie Gastronomie (difficile de discriminer avec la catégorie précédente parfois) :
"Je crois que j'vais mourir."
"Ils sont en train de jouer avec ma santé là."
"Faut que je me redresse pour que mon tube digestif soit droit."
"Faut finir le pain avant que les pizzas arrivent."
"On a mangé un tajine et du pain."

Dans la catégorie Sport :
"On est des sportifs !"
"Je vous ai choisi cet itinéraire parce que vous êtes des sportifs."
"Vous m'aviez dit que vous n'aviez pas le vertige !"
"Le risque 0 existe."

Et les divers :
"J'en ai marre de ce jeu, c'est pas déterministe !"
"Tadda......rt !"
"Pauvre biquette..."
"Je te paie des cacahuètes si tu rattrapes le soleil."

Je vous laisse le soin de deviner qui à dit quoi. Pas mal d'indices dans les posts précédents :)

J'adore cette photo donc je la rajoute :)
PS: à mes 4 compères d'infortune, si jamais une nouvelle réplique vous revient n'hésitez pas à me le faire savoir que je la rajoute :)

samedi 12 mai 2012

Maroc

Ce matin à Marrakech, on a été réveillé par l'appel à la prière... De 4h30 à 5h... Quelle merde ce truc, ils font comment pour vivre avec ça ? Un jour de plus et je devenais fou, déjà là je rêvais d'aller jeter le type du haut de son minaret.
En plus, ça gueule comme pas possible, ça se calme, tu commences à te rendormir et vlan, le type t'en remets une couche.
Encore énervé contre le type du minaret...
 Ensuite on est allé faire 4 courses dans Marrakech, on a mangé et on est rentré parce qu'il faisait vraiment trop chaud. On s'est douché pour être frais et dispos dans l'avion et c'était bien utile car 20mn plus tard, on était en nage dans la voiture.

A l'aéroport, Pat' avait oublié son couteau suisse donc poubelle. Mais il était pas trop dégoûté car il a réussi à passer sa lime à ongles.

On a attendu presque 1h notre avion alors que les panneaux d'affichage étaient en panne, c'était pas du tout stressant... Surtout avec le couvre-feu à Orly à 23h qui nous aurait empêché de rentrer si on avait trop de retard. Bref, merci Transavia.com (une filiale du groupe AF/KL), ça fait bien 3h de retard sur 6h de vol A/R.

A l'arrivée ça a été bien folklo aussi : on arrivait à Orly Sud et d'habitude c'est plutôt Orly Ouest. De là, je prends une navette qui m'amène sur mon lieu de travail, je récupère ma voiture et je vais chercher Sophie et les bagages à l'aéroport. Là du coup j'ai pris la navette parking qui te ramène aussi à Orly Ouest. En cours de route, je me suis dit que le parking où on arrivait était pas si loin, j'allais finir à pied plutôt que de devoir attendre une navette à Orly Ouest : j'ai été bien inspiré parce qu'en fait y'avait plus de navette pour faire Orly Ouest-mon boulot... Il était 23h30.
Je suis donc descendu du bus et j'ai marché jusqu'à l'entrée du boulot... Sauf que, la bonne surprise, celle-ci était barricadée. J'ai envisagé d'escalader mais j'étais pas sûr de pouvoir sortir et je me suis dit qu'au boulot, si je me faisais choper en train de faire ça, ça risquait de pas le faire :) Ce qui est relou, c'est que l'autre entrée est à 20m à vol d'oiseau mais le passage direct est fermé : faut faire tout le tour qui fait un bon km... Et j'étais pas sûr que ça serait ouvert. Je me voyais déjà en train de galérer à choper un RER à minuit alors que Sophie était encore à l'aéroport avec tous les bagages... Et puis finalement j'ai eu de la chance, sur le chemin y'avait un tourniquet qui marchait encore :)
Tout est bien qui finit bien, j'ai récupéré tout le monde et on s'est quitté à Porte d'Orléans.

Merci à tous pour ces vacances (et à la mairie de Paris et "Taadddddart !"), je me suis vraiment bien marré ! (j'espère ne pas avoir été le seul !)

vendredi 11 mai 2012

Maroc

Pour notre avant dernier jour au Maroc, il nous fallait rentrer à Marakkech. On savait pas trop comment ça allait se passer parce qu'on avait "négocié" avec Youssef de pouvoir rester une nuit supplémentaire à Taghia (le gîte de Zaouiat n'étant pas hyper funky). Du coup, on a dit au revoir à tout le monde le matin et fait nos petites 2h30 de marche.

J'ai Pat'ro compris là...
Arrivés à Zaouiat, on est monté dans le bus qui nous avait fait le trajet Azilal - Zaouiat. Pas bien rapide mais confortable. On s'est arrêté dans les locaux de l'association dont je me souviens pas le nom où y'a des femmes qui font des tapis à la main, mais on n'en n'a pas acheté (100€ le tapis pas incroyable...). On commençait à stresser un peu parce qu'on était suivi par une mercos taxi (même modèle que le taxi "6 personnes" de l'aller) et on se demandait si on allait pas faire le trajet là-dedans. Ben ça a pas raté, 1 km plus loin on s'est arrêté, on a transféré les bagages et on est parti pour 5h à avoir des fourmis dans les fesses. J'étais pas super content, surtout qu'on s'est un peu fait enfler sur les divers tarifs mais passons...

La sieste en taxi de Beaude
Pour le 1/4 d'heure rigolade, je vous propose de regarder cette superbe vidéo d'Oliv' presque digne du célèbre "sourire de Beaude", spéciale dédicace à Fab' : on s'est fait pipi dessus pendant plusieurs parties de tarot. Je l'ai baptisée, "La sieste en taxi de Beaude". A droite, un petit aperçu qui est déjà extrêmement drôle.


Malheureusement j'ai commencé à filmer à la fin de sa session "tanguage maximal" donc on n'a que ça en vidéo... Précisons aussi qu'il s'était foutu de ma gueule juste avant parce que, je cite, "[je] dormais comme une merde".

Le taxi s'est arrêté plusieurs fois au milieu de la route (parfois 2 fois sur 8m) pour parler avec des mecs. On pense qu'il s'est acheté un permis à un moment.

On a bien morflé sur la seconde partie du trajet où il faisait de plus en plus chaud, jusqu'à arriver à Marakkech et ses 50°C... On n'est pas ressorti le soir car trop chaud (passons sur la tentative de sortie "carte postale" de certains qui a duré 3mn chrono et s'est soldée par un lamentable échec... Heureusement parce que le vendeur le plus proche vendait des cartes "propres". J'entends par là, lavées à la machine).

Bref, on a fini sur une traditionnelle soirée tarot avec la mère d'Abder qui ronflait super fort (on s'entendait plus gueuler !) et une mémorable série de défaite pour moi. J'étais bien content. J'ai fini à -4000 au moins. Bon, la garde contre s'est mal passée aussi, j'ai pas eu de chance. Pourtant j'avais 3 atouts. J'aurais peut-être pas dû appeler le roi que j'avais en main. Après coup je me dis que c'est surtout le fait d'avoir annoncé un chelem qui était superflu. J'ai fait qu'un pli.
Mais pas de regrets, sans ça j'étais quand même le seul en négatif.

jeudi 10 mai 2012

Maroc

 Hier j'ai commencé la journée en disant : "Ah ah, aujourd'hui je vais bien profiter parce que tout le monde bosse en France !". Mais plusieurs fois, je crois que j'aurais préféré être au bureau. Le soir en arrivant, on était tous vivant et entiers mais si à certains moments on m'avait proposé de me péter la jambe pour être sûr que ce soit le cas, j'aurais pas refusé.

Pour re-situer tout ça, on va dire que la journée a débuté par une mauvaise nuit : pas mal de vent, beaucoup de froid. J'avais enlevé mon fut' pour dormir et j'aurais pas dû. On a démarré vers 10h30 je pense, donc tard et on a commencé par faire un bout de chemin à flanc de falaise. Pas spécialement dangereux, mais il fallait quand même se méfier des bien-nommés "petits cailloux merdiques" qui ont vite fait de te mettre le cul par terre. Voire dans le ravin. Ou dans le précipice en fait, appelons un chat, un chat.

Exemple de chemin dit "aux petits cailloux merdiques".
Mais la matinée est restée soft. On n'était pas encore trop fatigués physiquement et on a continué dans une plaine pour rejoindre une gorge que l'on allait suivre l'aprem. La plus grosse alerte c'était l'alerte "je crève la dalle". On a mangé vers 14h30 près d'une cascade.

Oliv' teste sa borne inf dans la cascade.
Ensuite, après cette longue pause, ça s'est compliqué... On a suivi la gorge mais apparemment c'était la première fois de l'année qu'ils (Youssef et un autre guide) la faisaient et ça change pas mal pendant l'hiver. Il fallait repérer les passages praticables et sécurisés pour avancer et je crois qu'on n'avait pas toujours la même échelle sur ce dernier point.

Le pire moment ça a été celui où ils ont décidés de nous faire un passage "escalade" à flanc de paroi à 2m au dessus de l'eau. Je me suis direct dit que je passerais pas par là et j'ai commencé à chercher un autre accès. J'ai trouvé un rocher sur lequel on pouvait glisser sur 1m environ pour ensuite prendre un appui dans l'élan et sauter au sol. J'étais pas hyper sûr de mon coup mais ce que je me disais c'est qu'en me loupant je risquais au plus la jambe cassée... Et pas le fauteuil, comme pour l'autre passage. Pendant que j'étais en haut de mon rocher en train de réfléchir à ma descente, Youssef avait "lancé" Sophie sur la paroi... J'ai vu (au sens "imaginé") très nettement le moment où elle partait en arrière dans le vide et ça m'a bien secoué. Heureusement ils étaient chacun d'un côté de la paroi et l'ont tenu par les bras pour la faire passer. Ça a été la même galère pour Mathilde. J'ai eu peur aussi et je pense qu'Oliv' en menait pas large non plus... J'ai fini par descendre par mon rocher, puis on aidé Pat' à passer par le même endroit et Oliv' a suivi... Je comprends toujours pas pourquoi ils ne nous ont pas fait tous passer par là.

A ce moment là, j'avais déjà un peu encaissé nerveusement parlant, mais je pensais qu'on avait fait le plus dur. Je me disais que la sortie de la gorge était plus très loin et qu'en suivant la rivière ça allait bien se passer. Mais pas du tout : à cause de cascades à venir, il a fallu grimper de nouveau sur le flanc de la montagne. On a continué sur des passages casse-gueule en bordure de précipice et la fatigue se faisait maintenant sentir dans la tête et dans les jambes. Et c'est là qu'en passant au-dessus d'une bosse on a aperçu, au loin, le "pont". Sur le flanc d'une paroi, à plus de 100m au dessus du sol, un amas de cailloux répartis sur des branches. Ça devait faire une centaine de mètres de long. D'ici, aucune idée de la largeur et surtout aucune idée de comment on allait continuer d'avancer sur la paroi après le pont...
"Youssef, c'est là-bas qu'on va ?"
"Oui oui."
Avant le pont, on faisait déjà pas trop les fiers.Vous l'aurez reconnu...
A partir de là, je me souviens plus trop de ce qu'on a dit, ni du trajet jusqu'à la paroi. Je me rappelle juste que j'avais peur comme ça ne m'était jamais arrivé, que j'avais mal aux intestins et des nausées. J'ai bien cru vomir deux ou trois fois. Je me souviens ensuite être à quatre pattes sur le pont, en train de regarder la paroi et de raconter des conneries probablement pas très cohérentes. Lorsqu'on a eu rejoint la "terre ferme", on a fait une pause. C'est là que les nerfs de Pat' ont lâché. Moi j'en étais à deux doigts.
Youssef semblait un peu étonné : "Mais vous m'aviez dit que vous n'aviez pas le vertige !"... Je crois que ce mot est mal traduit en arabe... Finalement après coup je me dis que le pont était relativement large (1m50) mais la vision que l'on en avait eu quelques centaines de mètres avant nous avait trop marqué pour qu'on passe sereinement. D'ailleurs j'ai le souvenir d'être passé à 4 pattes mais sur les photos on était tous debout. Je dois confondre avec le passage immédiatement après.

A ce moment là j'étais pas encore rassuré : il restait pas mal de chemin à parcourir sur cette paroi et j'imaginais déjà la tronche des chemins à venir...
Quelques mètres plus loin, on s'est retrouvé face à ce qui a probablement été le plus gros danger de la journée : un nouveau passage au dessus du vide, à franchir en se tenant à un câble, plaqué contre la roche, sur une corniche de 5cm de large. Je pense qu'il y avait 40-50m à faire comme ça.
Là je crois que j'avais des vraies raisons de flipper : il suffisait de déraper à un moment pour finir dans le vide. Sophie était devant moi et il fallait que je fasse des pauses à chaque point d'attache du câble pour attendre qu'elle soit passée : dès que je m'arrêtais, je sentais les bras qui s'ankylosaient et je commençais à paniquer. Au moment le plus dangereux, celui où il fallait franchir une avancée de la paroi, plus de câble. Je sais pas comment on a réussi à tous passer là. Même Oliv' n'a pas pris de photos, peut-être trop concentré ou bien pour éviter d'avoir une chute en images... Je me rappelle très nettement m'être dit : "Si je tombe dans le vide, je crie 'Youssef enculé !'"
La suite n'est plus qu'une course pour rentrer avant la nuit (on est arrivés à 21h) avec cumul de passages plus ou moins dangereux, glissants, mais on était dans un tel état que l'on ne se rendait plus compte de grand chose. Oliv' a fini en courant quand Pat' lui a donné l'idée...


Je ne sais pas trop ce qu'on peut tirer de cette journée et je ne sais pas si je suis content de l'avoir faite. Avoir eu cette vision du parcours à distance a fait beaucoup de mal : sans ça, je dis pas que j'aurais fait le fanfaron mais j'aurais été beaucoup plus calme. Le pire c'est que tout du long, la panique engendrait la panique. Je me disais : "Ça sert vraiment à rien de paniquer. Plus tu paniques, moins tu contrôles tes gestes et tes réactions et plus c'est dangereux..." Je me demandais même si j'allais pas avoir une sorte de spasme incontrôlé qui me ferait basculer, c'est pour dire à quel point j'étais atteint.
Bon, j'ai quand même appris un truc ce jour là, c'est que raconter des conneries c'est pas juste une façade chez moi... Le 'Youssef enculé', ça nous faisait bien rire après, mais moi je le pensais le plus sérieusement du monde au-dessus du vide. Je sais pas si c'est une bonne nouvelle... En tout cas, faudra pas que je m'étonne si avant de mourir à la place de voir défiler ma vie, je vois des patates avec des bras ou mes cours de SI de prépa...

Couscourochrome, le couscous des héros !

 Arrivé au gîte, on a eu droit à un monstrueux couscous qu'on n'a pas réussi à finir. On a particulièrement apprécié les douches ce soir là. On a longuement débriefé notre journée puis on a joué au tarot jusqu'à une heure du mat... Malgré la fatigue, on devait avoir besoin de décompresser. Ça a fini sur une magnifique garde contre d'Oliv' (qui m'a appelé) faite de 44 points et avec le chien le plus pourri de l'histoire du tarot : 3 as. Alors qu'il a systématiquement des bons chiens quand il prend...




Le lendemain (ah oui j'ai mis plusieurs jours à finir cet article donc je ne dis pas "aujourd'hui" comme le laisserait penser le début du post), on a fait une petite marche de décrassage : un peu moins de 3h. Sophie ne nous a pas suivi car mal aux jambes.
On est rentré pour manger et on a passé l'aprem à se reposer entre sieste/lecture/jeux/refaire le monde.
Le soir, au repas, on a vu arriver de la "pizza berbère" (du pain avec 3 légumes dessus) et de la soupe. On a tout fini et on commençait à se dire que c'était un peu light quand une deuxième fournée de pizza est arrivée. On était soulagé et on s'est jeté dessus. Puis est apparue une assiette de 2kg (sans déconner !) de pâtes. Puis des frites. Puis des brochettes. Et enfin des bananes pour le dessert...
A ce moment là, on avait presque tous plus faim.
Comme on voulait pas vexer nos amis berbères (ils avaient encore le temps d'essayer de nous tuer dans une rando), on a voulu tout finir. On n'a pas réussi à venir à bout des pâtes. Moi j'ai découvert que l'on peut manger plus lorsqu'on se redresse : ça doit faire plus de place dans les tubes digestifs. Par contre après, je vous raconte pas ce qu'il se passe lorsqu'on perd la position : j'ai bien cru que j'allais mourir d'avoir trop mangé... Sans déconner, sur ce repas y'avait de quoi rassasier 10 personnes.

"Je vais mourir..."